COMMENT LES PSYCHANALYSTES PEUVENT AIDER LES ENFANTS AVEC AUTISME ET LEURS FAMILLES

Publié en 2005 (1), revu et complété en septembre 2011, 14 pages. Copyright Geneviève Haag

RESUMÉ : Depuis une quarantaine d’années, dans le sillage de Frances Tustin, Donald Meltzer, Esther Bick, les psychanalystes ont appliqué la méthode de l’association libre aux enfants avec autisme en prenant en compte leur langage corporel par lequel ils nous ont révélé eux-mêmes la nature de leurs vécus crispés sur les stéréotypies. Leur principale panne développementale – quelles qu’en soient les causes – semble la non constitution, ou l’effondrement, des premières constructions du moi corporel, qui permettent à la fois d’être dans sa peau et de contenir ses émotions. Le débordement émotionnel à la réception de la voix, à la pénétration du regard semble couper, dissocier, le rassemblement des réceptions sensorielles dans la consensualité nécessaire à l’organisation perceptuelle demandant la fonction d’attention, et ainsi ce débordement entrave gravement le développement cognitif. Ces observations et ces hypothèses s’entrecroisent et se discutent avec les recherches cognitives, neurophysiologiques et génétiques.

ABSTRACT : The way psychoanalysts can help children with autism and their families. Published in 2005, revised and supplemented in 2011. Ó Geneviève Haag. For the last 40 years or so, following Frances Tustin, Donald Meltzer, Esther Bick, psychoanalysts have been applying the method of free association with children with autism, taking into account their bodily language through which they reveal their own experiences clenched on stereotyped behaviours. Their main developmental failure — whatever its causes — seems to be the non constitution or the collapse of the first constructions of the body ego which allow both to be in one’s skin and to contain one’s emotions. The emotional overflowing at receiving the voice, and at eye-contact seems to cut out, to dissociate the ability to gather together the sensory receptions in ‘consensuality’ — which is needed for perceptive organization and requires the function of attention, so that this overflowing seriously hinders the cognitive development. These observations and hypothesis are intertwined and discussed with the cognitivist, neurophysiological, and genetic researches.

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(1) In Médecine et Enfance, Paris, mai 2005, p. 16-20.

 

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